Je n'avais encore jamais lu Delphine de Vigan ( honte à moi), et je dois dire que « Les
Loyautés » est un récit à plusieurs voix qui m'a bien plu.
L'auteur met en scène deux enfants qui fréquentent un collège à
Paris, en classe de cinquième. Théo et Mathis ont un peu plus de
douze ans. L'un de leurs professeurs, Hélène, a très vite
l'intuition que ces deux camarades, toujours ensemble, ont quelque
chose à cacher. Grâce au mode de narration polyphonique de ce
roman, le lecteur comprend très vite que Théo et Mathis se cachent
pour boire de l'alcool en cachette. Et c'est très vite l'escalade...
Des personnages plus vrais que nature
Le roman est raconté par quatre
personnages : Hélène, professeur au Collège, qui a eu une
enfance maltraitée avec un père violent et une mère qui ne voyait
pas ; Cécile, la mère de Mathis, qui reste à son foyer, qui
découvre la double personnalité de son mari, mais qui ne lâche
rien en découvrant le drame que vit son fils ; Mathis, un
enfant cachotier, sous l'influence de Théo, le quatrième
personnage, un enfant timide et mal dans sa peau, dont les parents
sont divorcés. On se sent proche de chacun des narrateurs, imaginés
par Delphine de Vigan, car le ton est juste, les situations qu'ils
vivent sont tellement ancrées dans le quotidien que cela renforce
considérablement la crédibilité du roman.
Un roman attachant
Le résultat, à mes yeux, est
brillant, c'est une histoire qui entraîne le lecteur à vouloir
connaître sans cesse la suite, avec un suspens qui ne fait que
croître au fur et à mesure où l'on se rapproche de la fin. A ce
moment là, seulement, j'ai été personnellement déçu. Delphine de
Vigan nous laisse imaginer nous-même l'issue de ce récit. C'est un
choix peut-être discutable, cependant je recommande vivement la lecture
des « Loyautés » qui me va personellement droit au cœur.
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