lundi 9 juillet 2018

Pour Sensi de Serge Bramly



C'est un roman intimiste qui passe par mille chemins détournés avant de conduire, in extremis, le lecteur vers le dénouement qui éclaire toute l'histoire... Du grand art! Dédié à une femme, que le narrateur, écrivain « de métier », a entrepris de peindre avec toute la force d'un style brillant, érudit, puisant à d'innombrables sources ( je n'ai pas compté le nombre de citations d'écrivains, de peintres, de musiciens, mais Serge Bramly a des lettres incontestablement).

L'histoire est celle d'une jeune femme blonde, Rivka avec qui il a entretenu une liaison adultère durant dix-neuf mois, et qui vient de le quitter. Mais le narrateur connait un deuxième échec, littéraire celui-là, concernant un projet de livre dans lequel il s'était énormément investi, sur la conjuration de Catilina, la rédaction en est au point mort. C'est pour l'auteur une double impasse, une profonde dépression.

Entre la Tunisie où plongent ses racines, et plusieurs pays ou contrées comme le Brésil ou l'Himalaya, Serge Branly nous fait voyager dans le monde entier, et il transforme une relation amoureuse assez banale en promenade littéraire agréable, souvent professorale tout de même, c'est un peu le défaut de l'auteur de donner, quitte à me répéter, très souvent dans la citation ou l'explication philosophique, etc...

Reste que le roman est réussi, je l'ai lu avec intérêt et conviction. Il peut figurer dans les choix possibles de la rentrée littéraire en vue d'un prix. L'auteur n'est pas un inconnu. Romancier, scénariste et critique d'art, il a déjà reçu le prix Interallié en 2008 pour son roman « Le premier principe, le second principe » aux éditions Jean-Claude Lattès.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire