C'est un roman
intimiste qui passe par mille chemins détournés avant
de conduire, in extremis, le lecteur vers le dénouement
qui éclaire toute l'histoire... Du grand art! Dédié à
une femme, que le narrateur, écrivain « de
métier », a entrepris de peindre avec toute la
force d'un style brillant, érudit, puisant à
d'innombrables sources ( je n'ai pas compté le nombre de
citations d'écrivains, de peintres, de musiciens, mais Serge
Bramly a des lettres incontestablement).
L'histoire
est celle d'une jeune femme blonde, Rivka avec qui il a entretenu
une liaison adultère durant dix-neuf mois, et qui vient de le
quitter. Mais le narrateur connait un deuxième échec,
littéraire celui-là, concernant un projet de livre dans
lequel il s'était énormément investi, sur la
conjuration de Catilina, la rédaction en est au point mort.
C'est pour l'auteur une double impasse, une profonde dépression.
Entre
la Tunisie où plongent ses racines, et plusieurs pays ou
contrées comme le Brésil ou l'Himalaya, Serge Branly
nous fait voyager dans le monde entier, et il transforme une relation
amoureuse assez banale en promenade littéraire agréable,
souvent professorale tout de même, c'est un peu le défaut
de l'auteur de donner, quitte à me répéter, très
souvent dans la citation ou l'explication philosophique, etc...
Reste
que le roman est réussi, je l'ai lu avec intérêt et conviction. Il peut figurer dans les choix
possibles de la rentrée littéraire en vue d'un prix.
L'auteur n'est pas un inconnu. Romancier, scénariste et
critique d'art, il a déjà reçu le prix
Interallié en 2008 pour son roman « Le premier
principe, le second principe » aux éditions
Jean-Claude Lattès.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire