dimanche 18 février 2018

La Maison à droite de celle de ma grand-mère de Michaël Uras



Direction la Sardaigne où débarque Giacomo, le narrateur unique du roman, pour embrasser sa grand-mère mourante à l'hôpital dans l'agglomération où vivent ses parents. Giacomo est traducteur littéraire et il travaille sur « Moby Dick », il doit remettre son texte, pressé par son éditeur. Mais le séjour sur son île natale ralentit un peu les choses... Car il retrouve les parfums et les couleurs de l'enfance, grâce à ce retour au pays. Ses parents, sa mère ( une vraie « Mamma » possessive et aimante), ses amis, dont un certain « Capitaine ». Et puis il va faire la rencontre d'une jeune doctoresse qui soigne sa grand-mère à l'hôpital, Alessandra...


Un roman intimiste et attachant


J'ai trouvé ce roman intéressant car il raconte surtout le parcours intérieur d'un jeune homme qui retrouve non seulement ses racines, mais qui a sur le cœur un très lourd secret. La manière dont son histoire est transmise au lecteur est une des qualités du livre : on apprend peu à peu les choses, on se concentre peut-être d'abord sur cette Sardaigne mythique qu'on aimerait encore mieux connaître, mais ce roman n'est pas le Guide du Routard. Ecrit avec humour, il cache bien son jeu jusqu'à la révélation finale.

Un anti-héros


Le personnage central, Giacomo, est un anti-héros. Pas question de se mettre en valeur, ce n'est pas lui qui va commettre un péché de vanité. Non, il se décrit lui même comme un footballeur médiocre quand il était plus jeune, et même son travail de traducteur, dont il est très fier, ne le couvre pas de gloire, tout juste décroche-t-il un article dans le journal local à l'occasion de son retour en Sardaigne. Mais ce n'est déjà pas si mal...

Une fin improbable mais décevante


Bien sûr, je ne parlerai pas dans le détail de la manière dont s'achève l'histoire, mais j'avoue qu'elle m'a un peu déçu. Il y a un côté « mauvaise blague » qui aurait pu être évité. Mais cela correspond bien au ton général du roman. Au lecteur d'imaginer ce qui va se passer... après ! Pas sûr tout de même que l'on ait envie de prendre un billet pour la Sardaigne, en lisant ce livre. On sent bien qu'il y a beaucoup, beaucoup trop de touristes...

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