lundi 22 janvier 2018

La fille sous la glace de Robert Bryndza



Un corps découvert dans un lac gelé à Londres, près d'un musée. Sous la glace. Celui d'une jeune fille, Andrea Douglas- Brown, dont le père est un riche industriel. L'enquête est confiée à Erika Foster, dont le mari est mort en service, quelque temps auparavant. La policière se voit confier cette première affaire dans un commissariat de Londres, où elle va devoir s'imposer face à certains de ses collègues qui ne vont lui faire aucun cadeau.


Une enquêtrice hors pair


J'ai aimé ce polar, certes très classique dans la forme, mais captivant, précis, crédible, très agréable à lire. Le personnage d'Erika est particulièrement attachant, et on la suit tout au long de son enquête semée d'embûches avec un intérêt soutenu car elle porte en elle des valeurs qui en font une héroïne exceptionnelle : un sens de l'observation hors pair, cela va de soi, mais surtout une persévérance à toute épreuve en dépit des pressions, des coups bas, des dangers... Elle forme, avec ses deux équipiers, Peterson et Moss, un trio qu'on aime voir évoluer tout au long du roman avec un sens de la solidarité qui est l'unique condition de la survie de chacun, et surtout d'Erika la courageuse, qui sait tirer parti de chaque situation sans jamais s'avouer vaincue...


Le décor londonien


L'action est entièrement située à Londres, et on découvre la capitale anglaise sous la neige, de quartier en quartier, avec beaucoup de plaisir. Cela pourrait parfois nous renvoyer à certaines descriptions de Dickens, s'il n'y avait des références évidemment tout à fait contemporaines aux nouvelles technologies, aux réseaux sociaux, à la police scientifique. D'un côté les quartiers riches où vit la famille de la victime, Andrea, et de l'autre un monde dominé par les trafics en tous genres et la prostitution. L'intrigue évolue dans le contexte très connu de l'exploitation des jeunes filles de l'Est attirées en Angleterre par une vie meilleure mais qui deviennent très vite la proie des proxénètes. Dans cette histoire les médias et la police collaborent, pour le meilleur, parfois pour le pire.


Un style alerte et efficace


Pas de fioritures dans la construction du roman qui est écrit d'un seul point de vue, à la troisième personne, avec toutefois quelques touches narratives à la première personne, soit quand il s'agit des souvenirs douloureux d'Erika, persécutée par la mort de son mari tout au long de l'enquête, soit des impressions de l'assassin ! C'est en effet toute l'habilité de l'auteur du roman, Robert Bryndza, que d'introduire dans le roman de courts chapitres où on voie évoluer le meurtrier, dont on ne connaîtra bien sûr l'identité qu'à la toute fin du livre.


Un vrai plaisir de lecture


Je vous conseille ce roman, à lire si possible près d'un bon feu, par temps de pluie ou de neige, évasion et suspense garantis, et en plus, il y aura une suite, nous dit l'auteur, que demander de mieux !

Date de publication du roman : 25 janvier 2018

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