Un corps découvert dans un lac gelé à
Londres, près d'un musée. Sous la glace. Celui d'une jeune fille,
Andrea Douglas- Brown, dont le père est un riche industriel.
L'enquête est confiée à Erika Foster, dont le mari est mort en
service, quelque temps auparavant. La policière se voit confier
cette première affaire dans un commissariat de Londres, où elle va
devoir s'imposer face à certains de ses collègues qui ne vont lui
faire aucun cadeau.
Une enquêtrice hors pair
J'ai aimé ce polar, certes très
classique dans la forme, mais captivant, précis, crédible, très
agréable à lire. Le personnage d'Erika est particulièrement
attachant, et on la suit tout au long de son enquête semée
d'embûches avec un intérêt soutenu car elle porte en elle des
valeurs qui en font une héroïne exceptionnelle : un sens de
l'observation hors pair, cela va de soi, mais surtout une
persévérance à toute épreuve en dépit des pressions, des coups
bas, des dangers... Elle forme, avec ses deux équipiers, Peterson et
Moss, un trio qu'on aime voir évoluer tout au long du roman avec un
sens de la solidarité qui est l'unique condition de la survie de
chacun, et surtout d'Erika la courageuse, qui sait tirer parti de
chaque situation sans jamais s'avouer vaincue...
Le décor londonien
L'action est entièrement située à
Londres, et on découvre la capitale anglaise sous la neige, de
quartier en quartier, avec beaucoup de plaisir. Cela pourrait parfois
nous renvoyer à certaines descriptions de Dickens, s'il n'y avait
des références évidemment tout à fait contemporaines aux
nouvelles technologies, aux réseaux sociaux, à la police
scientifique. D'un côté les quartiers riches où vit la famille de
la victime, Andrea, et de l'autre un monde dominé par les trafics en
tous genres et la prostitution. L'intrigue évolue dans le contexte
très connu de l'exploitation des jeunes filles de l'Est attirées en
Angleterre par une vie meilleure mais qui deviennent très vite la
proie des proxénètes. Dans cette histoire les médias et la police
collaborent, pour le meilleur, parfois pour le pire.
Un style alerte et efficace
Pas de fioritures dans la construction
du roman qui est écrit d'un seul point de vue, à la troisième
personne, avec toutefois quelques touches narratives à la première
personne, soit quand il s'agit des souvenirs douloureux d'Erika,
persécutée par la mort de son mari tout au long de l'enquête, soit
des impressions de l'assassin ! C'est en effet toute l'habilité
de l'auteur du roman, Robert Bryndza, que d'introduire dans le roman
de courts chapitres où on voie évoluer le meurtrier, dont on ne
connaîtra bien sûr l'identité qu'à la toute fin du livre.
Un vrai plaisir de lecture
Je vous conseille ce roman, à lire si
possible près d'un bon feu, par temps de pluie ou de neige, évasion
et suspense garantis, et en plus, il y aura une suite, nous dit
l'auteur, que demander de mieux !
Date de publication du roman : 25
janvier 2018
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