Grâce à Alice, autoentrepreneur qui
intervient dans deux maisons de retraite de la Meuse, Georges et
Elisabeth qui étaient amoureux l'un de l'autre lorsqu'ils étaient
dans la Résistance, vont se retrouver et se marier soixante dix ans
plus tard. Un atelier d'écriture mis en place par la jeune femme permet de les rapprocher enfin...D'une façon générale, les personnes âgées des deux établissements,
inscrites dans l'atelier, sont ravies de cette expérience et se
livrent totalement à l'exercice. Mais elles vont aller, de connivence , beaucoup plus loin. Elles vont en effet
s'intéresser à la vie personnelle d'Alice, une jeune fille
introvertie, qui a laissé passer le grand amour quelques années
auparavant... Et entreprendre une démarche particulièrement
inattendue.
Un regard bienveillant
J'ai trouvé ce roman original ,
d'abord publié en autoédition puis chez l'éditeur Michel Lafon,
très beau, très sensible, très proche des gens dont il est
question : les personnes âgées livrées à leur solitude des
maisons de retraite, en particulier celles qui souffrent des
maladies qu'on y rencontre le plus fréquemment ( la maladie
d'Alzheimer notamment), mais aussi les personnels qui les encadrent
et les accompagnent tous les jours.
Une écriture poétique
J'ai apprécié que l'auteur, Anne Idoux-Thivet utilise
assez souvent le style épistolaire. Des lettres qui nous racontent
aussi l'histoire, avec beaucoup de tendresse, parfois de mélancolie,
et qui rendent le roman plus vivant. On est dans un récit très
fluide, qui se lit facilement.
L'importance de l'écrit
Et si le message le plus important de
ce roman était de nous faire ressentir l'importance de l'écrit pour
échapper à la solitude, pour surmonter ses peines, ses
désillusions, et faire face à la fuite du temps qui est notre lot
commun ? De ce point de vue aussi, « l'atelier des souvenirs »
est une belle réussite.
Date de publication du roman : 18
janvier 2018
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